A croire la plupart des magazines spécialisés dans tout l'art du VTT, le Maroc est un pays extraordinaire pour ce sport ... Après une semaine passée à rouler sur les pistes du Dadès au Jbel Saghro en passant par la vallée du Draa, je crois pouvoir dire que, oui c'est vrai, ils ont totalement raison. Par contre cela peut devenir très technique quand on sort des sentiers et devenir vite la galère voir se transformer tranquillement en randonnée à pieds avec VTT sur le côté, ce qui est quand même ballot. Alors je ne saurais que trop vous conseiller la présence bienfaisante d'un guide qui saura vous emmener dans les plus belles régions accessibles aux deux roues à crampons.
Les paysages lunaires, c'est par là qu'on commence ... C'est après avoir passé les montagnes de l'Atlas en 4x4 que s'étendent devant vous de larges paysages caillouteux et désertiques. En VTT, du bonheur. Les pistes empruntées sont visibles à des kilomètres et c'est une sensation incomparable de se sentir au milieu de nul part. Après avoir quitté la route, on se retrouve en isolement total, le plaisir d'une vue qui s'étend au delà de l'horizon.
Les paysages lunaires, c'est par là qu'on commence ... C'est après avoir passé les montagnes de l'Atlas en 4x4 que s'étendent devant vous de larges paysages caillouteux et désertiques. En VTT, du bonheur. Les pistes empruntées sont visibles à des kilomètres et c'est une sensation incomparable de se sentir au milieu de nul part. Après avoir quitté la route, on se retrouve en isolement total, le plaisir d'une vue qui s'étend au delà de l'horizon.
Imi-n-oulaoune, plateaux désertiques à perte de vue ... |
Au delà de ces étendues désertiques, après une vingtaine de km très appréciés, on retrouve la végétation et les gorges de Lquati. Après le passage des gorges, ce sont des singles tracks aux milieu des plantations qui sont le rêves pour les amateurs de pilotage. Encore quelques kilomètres et nous voilà dans la vallée des roses.
Les gorges de Lquati dans la vallée des roses ... Un moment de pur bonheur caillouteux pour pilotes aux cuisses puissantes (Avec Mouha totalement guide, totalement Ait Atta) |
Ici et là des villages magnifiques aux jardins verdoyants qui montrent toute la compétence et l'ingéniosité dans la science de l'irrigation que peuvent avoir les berbères. On croirait que c'est un pays sans eau, mais tout d'un coup on la voit drainée dans des canaux pour abreuver les jardins avoisinants.
Les canaux, construits à la main dans un savoir faire ancéstral |
Chacun leur tour, les paysans berbères définissent avec le chef du village l'ouverture des canaux sur leur champs afin de faire pousser blé, orge et autres vergers et plantations dans leur carré réservé.
L'avantage d'un parcours en VTT c'est d'offrir une visite privilégiée et en profondeur des villages de la vallée des roses. Une vision globale de leur habitat et lieux de vie, à les croiser avec leurs mules, dans leurs villages et appréhender quel est leur quotidien. Nous avons tout le loisir de traverser ces villages en empruntant les ruelles aux milieu de kasbahs en torchis sans un encombrant 4x4.
La vallée des roses, et pour l'orientation au fond à droite les gorges d'Lquati. En haut la rue d'un village berbère typique.
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On croise ici et là des familles, des enfants, qui vous lancent un "bonjour" enjoué, en même temps que les adultes vous font un sourire avec un je-ne-sais-quoi d'interrogation dans le regard qui semble dire "mais qu'est ce qu'il font là ?". De leur visages bienveillants nous avons toujours rencontrés beaucoup de gens, parfois surpris mais toujours accueillants et agréables. Un berger au milieu de nul part fait 100 m au milieu des pierres et vient vous serrer la main heureux de répéter ce bonjour, seul mot qu'il semble connaitre en français mais prend plaisir à utiliser, une berbère d'un âge indéfinissable qui avec ses quelques moutons vient de quitter sa maison, et en s'excusant vous dit qu'elle va faire demi-tour pour vous offrir le thé chez elle avec un sourire et un entrain, on se croirait arrivé en famille ...
Après une pause "sac-magique" (il faudra venir pour savoir ce que c'est), on reprend nos montures pour traverser de nouveaux villages et rouler au milieu d'une terre ocre, qui accompagnent sûrement les rosiers dans l’appellation de la vallée.
Vallée des roses, végétaux et terre |
On quitte la vallée verdoyante pour retrouver les cailloux ... Superbe |
La nuit fût reposante, surtout après un bon couscous revigorant. On entame la journée par un chemin roulant afin de nous diriger vers le col de Tizi-n-Tazazart.
Et au bout de ce chemin, c'est parti pour la grimpe.
En haut, après 2 heures d'effort, on passe le col à 2260 m.
Et un sourire pour la postérité |
Toute l'immensité juste à nos pieds |
Après le col de Tizi-n-Tazazart. Aucune photo ne peut retranscrire ce que vos yeux transmettront à votre cœur en voyant cela ... |
C'est le pays des nomades Ait Atta. Ils habitent avec leur troupeaux ces terres minérales aux paysages lunaires pendant les mois d'hiver pour les quitter pendant les périodes trop chaudes de l'été pour remonter vers le nord du Maroc. Il n'est pas rare de croiser leur campement dans les alentours quand on ride dans ce lieux à la bonne saison bien sûr. Accueillants, curieux, souriants n'hésitez pas à leur dire bonjour, discuter de quelques mots de français, des mains et de sourire, ils vous offriront un thé (mal venu de refuser c'est la tradition d'accepter ici) pour partager quelques instant leur vie quotidienne au plus proche de la nature.
Et après le col, la descente bien sûr ! Assez roulante, quelques pierriers légèrement techniques au milieu... Attention au ornières quand même ! De quoi se faire quelques belles pointes de vitesse avec le plaisir d'éviter quelques pierres au dernier moment !
Plus de 10 kilomètres de descente de pur plaisir VTTiste, pour atteindre le fameux site de Bab-n-Ali, photographié et re photographié mais tellement plus beau à voir en vrai.
Après une nuit de repos bien méritée, nous voilà reparti dans les reliefs caillouteux.Ici les paysages annoncent l'aridité du désert du Sahara et la nature devient lunaire ... On traverse de grandes étendues, sillonnées de chemins muletiers encore très empruntés. Le paysage est aride, la nature rasante.
Et après le col, la descente bien sûr ! Assez roulante, quelques pierriers légèrement techniques au milieu... Attention au ornières quand même ! De quoi se faire quelques belles pointes de vitesse avec le plaisir d'éviter quelques pierres au dernier moment !
Des virages en épingle pour les fans de dérapage, un point de vue magnifique devant vos yeux ... |
La nuit au pied de Bab-n-Ali |
Bab-n-Ali, c'est vraiment pas le pire endroit où crever ... |
Après les paysages caillouteux de Bab-n-Ali, on bifurque vers la vallée du Draa. Retour à la civilisation dans un sens, car la vallée du Draa est une région où l'on traverse énormément de villages berbères qui vivent ici de la culture des dattes. On retrouve l'ambiance des palmiers, l'eau, la vie florissante.
La vallée du Draa et ses palmeraies, un pur moment de détente ... |
Nous longeons le fleuve Draa en direction du Jebel Kissane. L’oued Draa abreuve généreusement les magnifiques palmeraies et parcelles situées au bord de son chemin avant de se perdre dans les sables, donnant ainsi naissance aux plus beaux paysages sahariens du sud marocain.
L'oued Draa et la luxuriance de ses rives
Et c'est ici que se termine ces magnifiques 5 jours en VTT, on voudrait en faire plus et se diriger vers Ouarzazate, à 70 km de là mais toutes les bonnes choses ont une fin ... Dernier bivouac sous les palmiers avec un coucher de soleil ahurissant ...